La France agricole à l’heure de l’éco terrorisme

Personal data protection concept with businessman in a protective gesture

La destruction des bassines est en passe de devenir un sport national. Depuis quelques mois de sombres groupuscules s’unissent pour détruire ces retenues d’eau alimentées en hiver par l’excès de pluie afin d’irriguer les cultures en été, palliant à la sécheresse que nombre de départements connaissent.
Ce samedi à La Rochénard, Deux-Sèvres, c’est l’EARL de Laurière qui a été victime des actes terroristes de pseudos militants « paysans ».

Le contexte à La Rochénard

Du 25 au 27 mars dernier, un festival, « Pour un printemps maraîchin« , est organisé avec la collaboration de la commune de La Rochénard dans le marais poitevin, appelant à lutter contre les bassines agricoles.
Plusieurs groupuscules ou collectifs sont à la manœuvre : Bassines Non Mercila Confédération Paysanneles Soulèvements de la TerreAttac FranceFSUSolidairesla CGTLa LPO via son président Alain Bougrain-Dubourg y apporte son soutien. Du côté politique, les extrémistes de gauche apportent leur soutien récent ou ancien : EELV de Yannick JadotLa France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon ou encore Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste.
Samedi, Ludovic Vassaux et Jean-Claude Favrelière ont vu débarquer une bande écoterroriste sur leurs terres, parfaitement informée de l’emplacement du local technique de pompage.
En quelques minutes ces délinquants d’habitude causent des milliers d’euros de dégâts sur le fondement d’une idéologie décroissante et totalement dévastatrice : les têtes d’irrigation sont détruites ainsi que les pompes et les compteurs à eau pour un préjudice estimé à plus de 30 000€.

L’EARL de Laurière

L’EARL de Laurière est une petite entreprise agricole labelisée agriculture biologique. Les gérants, Ludovic Vassaux et Jean-Claude Favrelière élèvent une race bovine locale et en voie de disparition : la Maraichine. Autant dire dire que leur exploitation œuvre dans la préservation d’une race parfaitement adaptée à son territoire.
Les deux associés cultivent les céréales qui leur permettent de nourrir leur élevage et commercialisent la viande en circuit court via des colis de viandes.
Entre le label AB, l’autosuffisance et le circuit court, les associés sont donc dans une démarche agricole rationnelle. Nous sommes loin des milliers d’hectares avec pulvérisation par hélicoptère de traitements.
Les deux hommes disposent par ailleurs d’une bassine. L’intérêt de celle-ci est de stocker l’eau qui est en excès en hiver pour irriguer leurs cultures en été quand le Marais poitevin est asséché. Jean-Claude Favrelière nous a expliqué que cette pratique était utilisée depuis des dizaines d’années afin de combler les déficits en eau. Une nouvelle fois, le bon sens paysan en action.

Les intervenants

Le Mouvement de la Ruralité est particulièrement choqué par cet acte éco terroriste.
Depuis plusieurs mois, les militants anti bassines secouent l’actualité avec des actions de destructions régulières. La particularité de ce conglomérat de la destruction est que nous y retrouvons toujours les mêmes groupuscules et soutiens avec une prédominance pour l’idéologie d’ultra gauche, violente, déconstructrice, nourrie à la haine du capitalisme, des gens qui travaillent, de la décroissance.
En novembre 2021, la Confédération Paysanne se réjouit d’une attaque de bassine succédant à deux autres actes similaires avec une surenchère politique assurée par les partis des candidats à la présidentielle Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou.
Parmi les intervenants, de nombreux gendarmes présents sur les lieux qui n’ont malheureusement pu éviter la destruction des biens et de cultures. Nombreux, car la Préfète des Deux-Sèvres devait se douter de la tournure des événements si l’on en croit son appel au calme et au pacifisme et les nombreuses menaces qui pèsent sur les bassines, menaces agrémentées de sanctions diffusées sur le net par notamment un groupe qui se fait appeler Direction Régionale de Protection de l’Eau (DRPE).

 Le Mouvement de la Ruralité pose ses questions

Le Mouvement de la Ruralité a de nombreuses questions sans réponses pour le moment, mais nous les transmettrons à qui de droit dans les plus brefs délais :

  • La Confédération Paysanne est-elle une organisation visant à promouvoir et défendre l’agriculture et les hommes qui en vivent ou à les détruire ? 
  • Les menaces de destruction de bassines et autres actions violentes sont diffusées sur de nombreux sites numériques. Pourquoi ne pas ester en justice pour leur fermeture ?
  • De nombreuses mouvances ultragauchistes sont associées à ces actes écoterroristes. Pourquoi ne pas les associer à des plaintes pénales ?
  • Quel est le rôle exact de la commune de La Rochénard, citée comme « collaboratrice »
  • Quels sont les rôles exacts d’ATTAC France, la FSU et de la CGT ?
  • Pourquoi si de peu de prise en compte des événements passés dans la gestion de ce « festival » de la destruction ?
  • Quelle est la légitimité du sombre groupuscule nommé Direction Régionale de Protection de l’Eau ?

 Monsieur Denormandie

Monsieur le ministre de l’agriculture, le Mouvement de la Ruralité vous interpelle ce jour, y associant le député Jean-Baptiste Moreau, agriculteur.
Le 20 mars dernier, des écoterroristes attaquaient un train de céréales dans le Morbihan, associés à la Confédération Paysanne. Les actes d’éco terrorisme contre les bassines s’amoncellent depuis plusieurs mois en France et notamment dans les Deux-Sèvres.
Monsieur Denormandie, que faites-vous réellement contre ces voyous ? Quelles sont vos actes, hormis quelques rares et tardifs tweets de mécontentements ?
Monsieur le ministre, êtes-vous trop occupé à diriger la campagne électorale de votre candidat pour ne pas agir concrètement contre ces destructeurs ?
Monsieur Moreau, quelle proposition de loi avez-vous déposé pour protéger les agriculteurs français ? Vous sentez-vous concerné par cette problématique écoterroriste ?

Qui protégez-vous à La République en Marche : vos intérêts électoralistes ou les éleveurs qui chaque jour subissent de nouvelles violences ?

Le Mouvement de la Ruralité s’est porté soutien des associés de l’EARL de Laurière. Nous comptons fermement emmener ces écoterroristes au tribunal, les voir condamnés et demander des comptes aux pouvoirs publics.

Commentaires (1)

  • denise 04-11-2022
    Le marais Poitevin, deuxième zone humide de France, est massivement pollué par tous les rejets urbains des 6 000km2 de bassins versants mais on n’en parle pas ! Ce n’est plus un marais mais un lagunage d’assainissements collectifs ! Le Marais poitevin est inondé l’hiver et à sec l’été parce les services de l’état ont fait détruire toutes les digues, les retenues et les barrages que les anciens avaient construits pour justement retenir l’eau en amont des bassins versants ! L’eau est un bien commun qu’il faut se partager quand il pleut en faisant TOUS des réserves (particuliers, villes, industriels et agriculteurs) au lieu de regarder naïvement l’eau couler sous les ponts … Le premier risque naturel en France ce sont les inondations, donc contrairement aux idées reçues ce sont les excès d’eau qu’il faut gérer intelligemment pour ne pas inonder et ne pas en manquer l’été !